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Le Seizième siècle

La Renaissance

Les XIVe et XVe siècles sont marqués par des guerres, des dévastations et plusieurs épidémies. La peste noire extermine la plupart de la population et certaines régions de France sont réduites aux 3/4 de leur population.
Alors que les villes gagnent de plus en plus d'indépendance et de richesses, la différence entre les riches et les pauvres devient plus grande. Beaucoup de gens du peuple meurent de faim, mais la vie dans certaines cours atteint un luxe incroyable. [La mode, aussi bien pour les hommes que pour les femmes, devient extravagante: des tissus luxueux, des fourrures, des bijoux.]
À partir de la fin du XVe siècle, des événements majeurs ont contribué aux changements de la vie. C'est pourquoi on appelle cette période La Renaissance [re-awakening, rebirth].

1. Après les guerres d'Italie, c'est sur les bords de la Loire,[Ouest de la France], dans les nombreux châteaux qu'il va y avoir une culture et un art nouveaux grâce à l'influence italienne.
2. Les voyages et les explorations ainsi que la découverte de nouveaux territoires [l'Amérique est découverte en 1492] ouvrent de nouvelles perspectives et permettent un commerce prospère.
3. La chute de Constantinople, capitale de l'empire d'Orient, aux mains des Turcs en1453, amène en France beaucoup de réfugiés parmi lesquels des savants qui apportaient avec eux des textes et des manuscrits qui contenaient un vaste savoir de l'histoire païenne.
4. La théorie révolutionnaire de l'astronome polonais Nicolas Copernic [1473] qui proclamait que les planètes avaient un double mouvement: l'un sur elles-mêmes, l'autre autour du soleil [héliocentrisme]. Cette théorie bouleversait complètement les conceptions de l'univers de l'époque.
5. Le perfectionnement de la presse à imprimer par Gutenberg. La première "imprimerie" française fonctionne à partir de 1470. Ceci permet une vaste distribution de textes qui n'étaient jusqu'alors disponibles que sous la forme de manuscrits coûteux. Le libre examen de textes comme la Bible et les Évangiles sont maintenant à la portée des gens cultivés.
Les gens du début du XVIe siècle savaient que le Moyen Âge était loin et qu'ils pouvaient profiter de la vie dans un monde tout neuf (un nouvel optimisme).

Les Guerres d'Italie

À la fin du 15ème siécle, en 1494, Charles VIII traverse l'Italie et s'empare du royaume de Naples. En 1495, il devient roi de Naples mais les États italiens se forment contre lui et il doit se retirer et retourner en France. Le résultat de ces guerres est une invasion de l'italianisme dans les arts et dans les moeurs.

1498: Mort de Charles VIII. Il n'a pas d'enfant; son cousin Louis XII lui succède. Il est surnommé "le père du peuple".

1499: Louis XII essaye de continuer la guerre en Italie.

1509: Le chevalier Bayard contribue à la conquête du peuple de Milanais [Milan en Italie] sous Louis XII. Après avoir gagné de nombreuses victoires pour la France, il bat les Vénitiens en 1509 et, plus tard, il accompagne le roi François 1er en Italie où il prend une part décisive à la victoire de Marignan. Il est passé dans la légende sous le nom de "Chevalier sans peur et sans reproche."

1515: Mort de Louis XII. Son cousin devient roi sous le nom de François Ier.
La monarchie absolue est solidement installée.
Les guerres d'Italie recommencent.
François Ier reprend le duché de Milan après la grande victoire de Marignan.

1516: Concordat entre le pape Léon X et la France: c'est maintenant le roi qui nomme les évêques et les abbés.

1525: En coalition avec Henri VIII d'Angleterre, l'Empereur d'Allemagne, Charles Quint, chasse les Français de Milanais. À la bataille de Pavie (en Italie), François Ier, roi de France, est fait prisonnier et amené à Madrid en Espagne.
Pour être libéré, François Ier donne la Bourgogne à l'Empire allemand. Mais, une fois libéré, il dit que l'acte, qui s'appelle le Traité de Madrid, est sans valeur et la Bourgogne reste française.

1535: Jacques Cartier prend possession du Canada au nom de François Ier.

1536: Alliance de la France avec les Turcs contre Charles Quint. En effet, Charles Quint [il est cousin de François Ier] désire la France. Son père venait de Bourgogne, et à 19 ans, il est maître d'un empire immense qui comprend la plus grande partie de l'Europe.

1539: L'Ordonnance de Villers-Cotterêts est proclamée par François Ier. Elle réorganise la justice et demande l'usage du français au lieu du latin pour les ordonnances et les jugements des tribunaux.

1544: Paix de Crépy. François Ier et Charles Quint signent un traité de paix. Charles Quint renonce à la Bourgogne contre une renonciation de François Ier à la Flandre, à l'Artois, au Milanais et à Naples.

1547: François Ier meurt après 32 ans de règne. Il laisse un royaume en pleine prospérité. Son fils Henri II lui succède.

La vie de cour sous François Ier

Les guerres d'Italie ont duré plus de 50 ans. Aucune de ces expéditions militaires n'a réussi, mais elles ont quand même de bonnes conséquences. Grâce à elles, François Ier fait découvrir aux Français une civilisation qui est la plus avancée de l'époque dans le domaine intellectuel et artistique.
En France, les châteaux étaient toujours sombres et sans décors; quand les seigneurs français ont vu les splendides palais de marbre où habitaient les seigneurs italiens, ils veulent les imiter.
François Ier invite les architectes italiens à venir en France. Bientôt, ils produisent de grandes oeuvres d'art et la Renaissance commence à fleurir en France.
C'est François Ier qui a fait construire le château de Chambord dans la vallée de la Loire et le château de Fontainebleau, près de Paris.
C'est un roi qui aime le luxe, il aime bien vivre et bien manger. Il aime aussi les femmes; et il a eu plusieurs maîtresses. C'est un roi galant qui impressionne et qui séduit les plus belles femmes de la cour.
Aucun roi de France avant lui n'avait eu une cour si nombreuse, et aucun n'avait donné de fêtes si remarquables. Il y avait plusieurs milliers de courtisans à sa cour.
La cour est toujours en voyage parce que le roi aime la chasse; il va pour cela de château en château suivi de ses courtisans.
Malgré une vie un peu frivole, François Ier est un homme courageux quand il se bat avec ses troupes et il remporte plusieurs victoires.
Il est d'un esprit vif et c'est un homme cultivé. À cause de lui, la langue française devient la langue juridique. Il encourage les savants, les écrivains et les artistes.
Il charge les curés de tenir des registres d'État-Civil. Maintenant, chaque naissance, chaque mariage et chaque décès sont enregistrés.

À l'imitation de Louvain [Belgique, où il existe un Collège depuis 1517] et conseillé par Budé [un grand humaniste], il fonde le Collège de France, où on enseigne le latin, le grec et l'hébreu. Il enlève ainsi à la Sorbonne le privilège du haut enseignement qui est donc retiré de l'autorité théologique.Ce centre d'études des humanités existe encore aujourd'hui et reste le collège le plus prestigieux.

Le roi collectionnait des manuscrits anciens et achetait un exemplaire de chaque livre publié. Il mettait tous ces trésors à la disposition des chercheurs.
François Ier invite à sa cour les plus grands artistes italiens de son temps dont Léonard de Vinci, Benvenuto Cellini, le Primatice [Francesco Primaticcio] et le Titien. Il a été un des grands introducteurs de la Renaissance italienne en France.
Son règne est marqué par un renforcement de l'absolutisme royal mais, malgré son despotisme [son autocratie] éclairé, son règne a été l'âge d'or de la Renaissance française.
À sa mort, son fils Henri II continue dans cette voie.

L'Humanisme

Vers 1530, un mouvement philosophique, l'Humanisme fait son apparition.
C'est la redécouverte et l'étude des oeuvres des écrivains et philosophes de l'Antiquité dont on tire les méthodes et la philosophie de l'Humanisme.
On connaissait déjà ces écrivains au Moyen Âge, mais on s'intéressait surtout à ceux qui étaient avant le christianisme: le latin Sénèque et le grec Aristote.
On ne s'intéressait pas vraiment à la pensée antique en elle-même mais plutôt à une interprétation chrétienne de cette pensée.
L'Humanisme, c'est donc l'étude de la pensée authentique des auteurs latins et grecs. C'est la philosophie qui consiste à considérer l'Homme comme la valeur suprême.
L'Humanisme a rejeté le principe d'autorité divine: Dieu est infiniment bon, mais il n'est ni sévère ni autoritaire, c'est l'Homme qui est maître de sa destinée.
Plus tard, cette philosophie a entraîné certains vers l'athéisme.
Quelques grands humanistes: Pétrarque, Boccace, Ficin [Italie] Erasme [Belgique], Thomas More [Angleterre], Budé [France].
L'étude libre de la Bible et des Évangiles pose la question de leur interprétation et va conduire vers la Réforme et une rupture profonde dans le monde chrétien.

La Réforme devient un mouvement puissant qui s'est séparé de l'Église romaine et qu'on a appelé le Protestantisme.
Les progrès du protestantisme accélèrent la rupture et provoquent les Guerres de Religion.

Au début, François Ier montre une attitude tolérante envers les Protestants et ce n'est qu'au moment où des affiches blasphématoires sont collées sur les portes d'églises à Paris et jusqu'à sur la porte de son château à Blois, qu'il décide de réagir. C'est ce qu'on a appelé "l'affaire des placards".
En 1535, sa première sanction ou son premier acte est le massacre des "hérétiques" vaudois en Provence, (une secte dissidente de l’église catholique qui dénonçait avec vigueur la décadence morale du haut clergé et qui réclamait une église plus proche des vertus évangéliques de charité et de pauvreté, fondée par Pierre Valdo).
Cependant, la Réforme continue à faire d'énormes progrès sous la direction de Jean Calvin. [Réformateur religieux français].
L'affaire des placards oblige Calvin à quitter la France pour la Suisse.
Beaucoup d'aristocrates et d'hommes de haut rang deviennent ouvertement Huguenots. [Ce mot vient de l'allemand suisse "Eidgenosse", "confédéré" ou membre d'un groupe lié par un serment.] En France le mot a été déformé en Huguenot, signifiant "protestant calviniste".
Les persécutions royales, qui parfois étaient violentes, ne faisaient que renforcer la volonté de survie des protestants.

Ceci provoque le mouvement de la Contre-Réforme [1545-1563]:
• Le pape réunit un concile et il réaffirme les doctrines,
• il condamne les abus du clergé
• il confirme la Compagnie de Jésus [les jésuites, "soldats du Christ" et engagés dans les luttes contre le protestantisme] et
• il crée les Congrégations de l'Inquisition, pour juger les hérétiques, et l'Index pour interdire certains livres considérés comme hérétiques, ou contraires à la religion catholique.

La Réforme a donc provoqué le réveil de l'Église catholique, mais les guerres de religion ont provoqué une vague de scepticisme dans la religion.

1559: Mort d'Henri II. Son fils François II devient roi. Il a 15 ans.
C'est sa mère Catherine de Médicis qui est régente.(qui gouverne pour lui)
La "Conjuration d'Amboise". C'est une conspiration inspirée par Louis de Bourbon, le prince de Condé [protestant]; elle voulait détourner, éloigner le jeune François II de l'influence des catholiques. La conspiration est découverte alors que les conspirateurs marchaient sur Amboise où se trouvait la cour; elle a été arrêtée avec une extrême rigueur: la plupart des conspirateurs ont été exécutés à l'intérieur même du château.

Les Guerres de Religion

Les Guerres de Religion vont commencer et elles seront terribles: Français contre Français, parfois d'une même famille.
Les catholiques favorisent le duc de Guise et les protestants favorisent le prince de Condé contre François II.

1560: Mort de François II, après un an de règne, il avait 16 ans. Son frère Charles IX lui succède. Il a 10 ans. Sa mère Catherine de Médicis [veuve de Henri II] est de nouveau régente. Catherine gouverne donc avec l'aide des catholiques et c'est alors que les guerres de religion vont se déchaîner avec une violence incroyable.
Les pires atrocités comme les tortures, les exécutions par le feu et les massacres de l'adversaire se pratiquaient dans les deux camps.
Vers 1560, il existe en France 2,150 communautés huguenotes. Près de la moitié de la noblesse et près d'un tiers de la bourgeoisie se sont convertis au protestantisme.
Pendant que les catholiques tuaient les Huguenots, ceux-ci vandalisaient les églises catholiques en brisant les statues et les vitraux.

1562: Le massacre de Vassy: les catholiques, les gens du duc de Guise, assassinent plusieurs dizaines de protestants dans une ferme où ils s'étaient rassemblés pour prier. Ce massacre marque le début de la première guerre de religion.
Il y aura 8 guerres entre 1562 et 1598; ces guerres entre les catholiques et les protestants dureront en France pendant 36 ans.

Les Catholiques: soutenus par tous les curés du royaume, conduits par les Guise [famille noble très puissante], ils remportent plusieurs victoires. Les Catholiques sont appelés les Papistes.
Les Protestants: sont moins nombreux mais disposent d'importantes ressources financières qui viennent d'Angleterre. Ils sont commandés par deux grands chefs protestants, Louis de Bourbon et Gaspard de Coligny et s'emparent même de quelques grandes villes. Les Protestants sont appelés les Huguenots.

Les différences entre ces deux religions

Le protestant, selon Calvin, se sait élu de Dieu. Cette élection entraîne à la fois la certitude et la responsabilité: la certitude de participer au nombre des élus et la responsabilité vis-à-vis de Dieu qui les sauve.
Le catholique doit, avec l'aide de la grâce, mériter son propre salut par ses propres oeuvres, ses propres actions.

1572: La régente Catherine de Médicis et son fils, le roi Charles IX supportent une monarchie charitable et sage; l'un et l'autre visent à réconcilier les 2 factions chrétiennes ennemies.
Le mariage prévu en 1572, entre le Huguenot Henri de Navarre et la jeune Marguerite, catholique, fille de Catherine, doit symboliser la réunification du royaume.
Mais, il y a une tentative de meurtre ratée sur Gaspard de Coligny, qui est le chef des protestants apparemment perpétrée par les Guise, ceci provoque une crainte d'une contre-offensive protestante après l'assassinat manqué.
Pour maintenir une paix à peine préservée depuis 2 ans, Catherine conspire avec son fils, le roi Charles IX, de faire tuer tous les chefs protestants. C'est le Massacre de la St Barthélemy, la nuit du 23 au 24 août 1572. Malheureusement, la plupart de la population se joigne aux soldats, et plus de 3.000 protestants ainsi que leur chef Coligny, sont assassinés.
La Saint Barthélemy est l'un des événements les plus tragiques de l'Histoire de France.
Les coupables ou les complices à de différents degrés sont Catherine de Médicis, Charles IX, Henri duc d'Anjou [un des frères du roi] et les Guise.

1574: mort de Charles IX, son frère Henri III monte sur le trône. Il y aura donc eu trois frères qui se sont succédés comme rois de France.

1576: La paix de Beaulieu est signée et la liberté de la religion est accordée aux protestants. Mais, il y a conflit entre Henri III et "La Ligue", c'est à dire, les catholiques avec le duc de Guise.

1585: La 8ème et dernière guerre de religion surnommée "la guerre des trois Henri".
1. Henri III, roi de France. Pas d'héritier.
2. Henri de Guise, chef de la Ligue catholique. Il voudrait monter sur le trône.
3. Henri de Navarre, chef du parti protestant avec Condé. Petit-neveu de François Ier, héritier présomptif, (qui veut devenir roi)
Cette guerre sera la plus violente; elle durera de 1585 à 1598.

1588: Le duc Henri de Guise capture Paris. Le roi Henri III s'enfuit mais il invite Henri de Guise dans son château de Blois et le fait assassiner par ses gardes dans une chambre du château.

1589: Le roi Henri III meurt poignardé. Juste avant de mourir, il désigne son successeur sur le trône, c'est son cousin et beau-frère, Henri de Navarre.
Henri de Navarre est donc le seul survivant des trois Henri et allait être sacré roi, mais les catholiques refusent; ils ne veulent pas un protestant sur le trône. "La Ligue" lui interdit Paris; il fait donc le siège, l'encerclement de la ville.
Cependant les Français veulent la fin de la guerre à tout prix et Henri de Navarre veut le trône. Il renie donc le protestantisme et se convertit au catholicisme. Il aurait dit :"Paris vaut bien une messe"!

1593: Henri de Navarre est sacré roi sous le nom de Henri IV. Il entre dans Paris; la terreur est finie et Henri IV accomplit la paix religieuse. C’est la fin de la dynastie des Valois et le début de la dynastie des Bourbon, toujours de de la lignée capétienne.

1598: Henri IV est connu pour avoir été "le père de son peuple" et le meilleur souverain que la France ait connu.
Il signe l'Édit de Nantes qui proclame la liberté de conscience pour tous. Il a signé cet édit pour apaiser les conflits religieux qui ruinaient le pays. En effet, grâce à cet édit, les guerres de religion sont terminées. Des concessions considérables ont été faites aux protestants; non seulement la liberté de conscience, ils jouissent de la liberté de religion. Cet exemple de tolérance, unique en Europe, n'était en fait qu'un compromis imposé par l'épuisement des deux partis.
Grâce à ce grand roi, la France a retrouvé l'ordre et la prospérité.
La vie était joyeuse et prospère jusqu'en 1558, mais pendant les guerres de religion, elle devient chaotique et douloureuse. Cependant avec Henri IV, la vie retrouve un certain équilibre et un certain bonheur imprévus.
Maximilien Sully est le surintendant général des finances sous Henri IV. Il est habile et honnête; il lutte contre le gaspillage, il favorise l'agriculture et améliore les moyens de communications.

Bilan du siècle

La Renaissance est un mouvement caractérisé par une intense activité intellectuelle et artistique. Ce mouvement né à Florence est arrivé en France au XVIe siècle, grâce à François Ier.

Quelques faits importants ont entraîné des transformations visibles dès le début du siècle:
1. Les guerres d'Italie révèlent aux Français la vie brillante et raffinée des seigneurs italiens.
2. Les explorations de régions lointaines élargissent les extrémités du monde connu.
3. Les progrès de l'imprimerie rendent la distribution des textes plus rapide et plus vaste.

Ce n'était plus dans les textes religieux mais sur la terre et dans les astres qu'il fallait chercher la vérité. Personne ne mettait ouvertement en doute la doctrine chrétienne mais des réformateurs critiquaient le clergé et des satiristes se moquaient des moines. De là est né le grand mouvement philosophique; L'Humanisme et, plus tard, la Réforme.

Au XVIe siècle, les 4 ordres de la société sont: les nobles, le clergé, les bourgeois, les paysans.

Tout compte fait, et malgré les guerres de religion, l'équilibre reste positif, l'intelligence et la civilisation ont progressé dans les milieux cultivés.

La vie paysanne

Les paysans connaissaient une certaine aisance avant les dévastations des guerres de religion. Mais grâce à Henri IV, ils connaissent une certaine prospérité: l'augmentation de la production et l'implantation de nouvelles cultures.
Henri IV essaye de rendre les paysans plus heureux; ils ont moins de taxes à payer. Ils peuvent dès lors reconstruire leurs maisons et acheter de nouveaux instruments agricoles.
Les paysans aiment beaucoup ce roi. Il est souvent appelé "le bon roi Henri".

La vie seigneuriale

Les descendants des grands féodaux comme les ducs de Bourgogne, de Bretagne, d'Aquitaine etc. forment la noblesse d'épée et vivent à la cour du roi. C'est une hiérarchie de noblesse en commençant par le bas: chevalier, baron, vicomte, comte, marquis, duc, prince.
Sous François Ier, il y a une cour magnifique et nombreuse. De grands seigneurs et leurs familles servent dans la maison du roi et de la reine. Ces nobles reçoivent une pension du roi. Cette noblesse profite de la vie de cour brillante: le théâtre, les bals, et les chasses se succèdent sans arrêt.
Après l'assassinat de Henri III, en 1589, il y a une décadence de la vie sociale et des moeurs.
Henri IV fait renaître la cour en 1594 après 5 ans de guerre et de brutalités. Cependant, cette cour sera beaucoup moins distinguée que la cour de François Ier.
Les cruautés des guerres de religion ont détruit la riche civilisation du début du siècle. Les hommes de haute noblesse sont redevenus, dans leur majorité, des féodaux sauvages, passionnés de batailles et de duels, prêts à toutes les violences par intérêt ou par ambition.
Cependant, il y a un élément positif, l'intelligence et la civilisation ont progressé dans les milieux cultivés.

La vie des bourgeois

Certains bourgeois deviennent plus importants grâce au roi et aux fonctions ou charges qu'ils exercent et forment la noblesse de robe. [juges, avocats, hommes juridiques].
La bourgeoisie est née avec l'apparition de la fortune mobilière, c.à d. des biens meubles, comme l'argent, les bijoux, les costumes etc. La bourgeoisie comprend tout un ensemble de riches commerçants qui sont puissants et ambitieux.
C'est une force nouvelle dans le pays et un facteur de transformations politiques et économiques important.
Le commerce et l'industrie sont prospères et s'étendent jusqu'au Nouveau Monde où Jacques Cartier a pris possession du Canada au nom de la France.
Les marchands s'enrichissent un peu irrégulièrement mais c'est sûrement; ils deviennent de plus en plus importants.

La vie religieuse

Le clergé est soumis à la couronne. Le pape laisse au roi le droit de nommer les archevêques, les évêques et les abbés; le roi s'assure ainsi leur obéissance.
Cependant il y a toujours eu des discordes au coeur de la chrétienté. Déjà au XVe siècle, les gens de la Réforme avaient dénoncé les abus de l'Église: l'emprise de la papauté, l'immoralité parmi ses membres et ils ont voulu la réformer.
Au XVIe siècle, la Réforme est devenue un mouvement puissant qui s'est séparé de l'Église catholique et qu'on a appelé le Protestantisme.

Les 3 grands courants réformateurs sont:
en Allemagne, Luther [1517]
en Angleterre, le roi Henri VIII [1531] se fait proclamer chef de l'Église d'Angleterre,
en France, Calvin [1536].

Face aux attaques de protestants, l'Église catholique tend à augmenter la piété collective.
L'assistance obligatoire à la messe les dimanches et les jours fériés caractérisent l'appartenance à l'Église catholique. Ceux qui manquent à ces obligations risquent d'être suspectés d''adhérer à, d'accepter la religion réformée [protestante].
Les fidèles vénèrent un grand nombre de saints; la plupart sont des saints thérapeutes [des guérisseurs]. On les invoque non seulement pour la guérison des hommes, mais aussi pour la conservation des animaux et la protection des récoltes; chaque saint a sa spécialité bien définie.
Quant à la Vierge, considérée comme la plus puissante des médiatrices, c'est contre toutes sortes de maladies et en toutes circonstances qu'on l'implore.

Les sciences au XVIe siècle

Au XVIe siècle, les acquisitions scientifiques et techniques se suivent dans le mouvement général de la Renaissance.
Les hommes de sciences observent la nature, les hommes, les animaux et les plantes.
Dans le domaine des sciences abstraites, la France n'est pas au premier plan: c'est plutôt l'astronome polonais Copernic ainsi que les mathématiciens italiens.
Ce sont en fait les activités techniques et industrielles qui se développent en France: l'armement militaire et l'artillerie se perfectionnent et aussi, les fabriques de soie s'installent à Lyon.
La qualité des navires, dont la solide caravelle, les perfectionnements des instruments de bord et surtout de la boussole, les progrès de la cartographie facilitent les lointains voyages, et l'énergie des navigateurs n'a plus de limites.
Quelques voyageurs français célèbres: les frères Parmentier, (Chine, Indonésie), Jacques Cartier.

La Médecine

Le grand médecin et chirurgien Ambroise Paré, chirurgien de plusieurs rois de France, fait avancer les connaissances anatomiques.
La publication de ses oeuvres en français aura un retentissement considérable même si la Faculté de Médecine lui reproche de ne pas connaître le latin.
Il apporte un véritable humanisme médical dans le désir de servir la personne humaine.

L'ART AU XVIe SIÈCLE

L'Architecture

La Renaissance n'a pas eu beaucoup d'influence sur l'architecture religieuse. On continue à construire des églises de style gothique, mais il y a une véritable révolution dans l'architecture civile.
Les châteaux-forts avec leurs murs épais et leurs grosses tours ont perdu leur raison d'être: les grandes invasions sont terminées.
À leur place, on construit des palais élégants et des Hôtels de ville richement décorés, mais ce sont surtout les châteaux qui montrent le plus de changements.
Les châteaux datant du Moyen Âge deviennent plus légers; leurs donjons et leurs tours énormes deviennent plus civilisés grâce à une décoration italianisante parfaitement adaptée. Les fenêtres rectangulaires laissent la lumière entrer, des pilastres et des médaillons embellissent les façades, et les hautes toitures sont en ardoise.

Le centre de l'architecture Renaissance se situe dans l'atmosphère douce et paisible de la vallée de la Loire. Il y a 120 châteaux dans cette région.
C'est là que François Ier habitait, parmi d'autres endroits.
Le style François Ier, c'est l'italianisme exubérant. Le contraste est frappant si on le compare au style gothique: les lignes sont horizontales et les frontons sont triangulaires.
Tous ces châteaux n'ont pas été construits pour la protection de leurs résidents mais pour leur confort et leur plaisir.

Il y a 3 styles de Renaissance:
1. Le premier style, parfois appelé le style Louis XII, est un mélange de gothique avec des décorations de Renaissance italienne (ailes du château de Blois et du château d'Amboise).
2. Le second, appelé 1ère Renaissance française, se développe durant le règne de François Ier. C'est le développement de la Renaissance italienne: loggias, galeries, balcons, niches. Il n'y a aucun souci de régularité ni de symétrie. Ce style garde les toits français [pointus] et quelques traces du château féodal, c.à d. la tour de garde, le chemin de ronde. Le château de Chambord avec ses toits exubérants, exagérés et surchargés, sans parler de la multitude de ses cheminées et de ses tourelles a été qualifié par Chateaubriand [écrivain né au XVIIIe siècle] de "belle femme avec ses cheveux dans le vent".
3. Le troisième style appelé 2e Renaissance française, va vers la symétrie et une régularité classique avec des façades divisées en étages en respectant l'ordre établi de l'antiquité. [partie du Louvre, Fontainebleau].

C'est donc à Fontainebleau que ce style de la 2e Renaissance se manifeste pour la première fois. Fontainebleau est situé au bord de la forêt de Fontainebleau à 65 km de Paris. Quand il l'a fait construire, François Ier veut faire de ce château une demeure rivale de celles des princes italiens et digne de la beauté de sa favorite, la duchesse d'Étampes. C'est un architecte français qui transforme cette résidence de chasse médiévale en magnifique palais de rois. Ce château, appelé aussi "la maison des siècles" deviendra la résidence de plusieurs rois de France. Elle garde les mémoires des 3 grands rois du XVIe siècle, François Ier, Henri II et Henri IV. [Plus tard Napoléon viendra également y rester].
Jamais en France les demeures royales n'avaient été aussi luxueusement arrangées.
François Ier y invite plusieurs artistes italiens et le château devient le centre de l'École de Fontainebleau pour la peinture et la sculpture.

Vers 1527, François Ier fait démolir le vieux Louvre qui datait de Charles V. Il confie la reconstruction à un architecte français, Pierre Lescot. Henri II, son fils, continuera l'oeuvre de son père et créera le style Henri II qui est un retour à l'Antique. En effet, par sa sobriété, la maîtrise de sa composition, la façade du "nouveau" Louvre est parfaitement classique.
Le souci majeur de Henri IV est moins d'encourager les beaux-arts que de ramener l'ordre et la prospérité. Il entreprend la transformation de Paris et réalise des projets grandioses:
Le premier pont en pierre de la capitale est construit [le Pont-Neuf], des places se construisent comme la place Dauphine et la place Royale [aujourd'hui place des Vosges].
Dans les constructions, la sévérité de la symétrie est adoucie par les différentes couleurs des matériaux utilisés [ardoises, briques, pierres]. C'est un style original, généralement appelé "style Louis XIII"(XVIIe siècle); mème s'il vient du XVIe siècle.

La sculpture

Les artistes français sont loin d'égaler l'abondance des artistes italiens. Cependant deux artistes, les sculpteurs Jean Goujon et Germain Pilon savent donner à leurs sculptures une qualité personnelle.
Goujon a une science admirable de la composition et une délicatesse unique à faire couler les drapés le long des corps des femmes. Il a ainsi sculpté plusieurs versions de la déesse Diane et les 3 Grâces [mythologie gréco-romaine. Ce sont les 3 déesses [Aglaé, Thalie, Euphrosyne] qui personnifient le don de plaire et la beauté de la femme.]
Pilon est un homme intense qui s'intéresse à l'âme humaine. Ses plus grandes réussites sont les gisants d'Henri II et de Catherine de Médicis, qui se trouvent à la basilique Saint-Denis, au nord de Paris.

La peinture

On ne peut pas vraiment parler d'une peinture française. L'École de Fontainebleau se concentre sur une peinture décorative: figures mythologiques voluptueuses en qui les gens de la cour aiment à se reconnaître. Ces figures offrent leur nudité à une société passionnée de plaisir.
Cependant Jean Clouet, d'origine flamande, ainsi que son fils François Clouet sont connus pour leurs portraits qui ont une perfection déjà classique. Ils cultivent, tous les deux, la minutie des détails. Ils ont peint les rois et leur famille mais aussi les notables de l'époque.

La musique

Dans cette civilisation de palais, la musique est considérée comme un des amusements essentiels. Une musique profane au lieu d'une musique religieuse va se développer. La musique de danse et la musique vocale accompagnée se jouent à la cour de François 1er. Bientôt, les seigneurs dans leurs châteaux copient cette façon de vivre et certains deviennent même musiciens amateurs.
Dans cette ambiance de joie la "Chanson française" va arriver à son apogée. Elle va de la galanterie la plus courtoise aux grossièretés les plus crues.
Le compositeur Clément Janequin écrit plus de 300 chansons. Ses chansons sont pittoresques et influencées par l'art populaire.
Claude Lejeune et Roland de Lassus font partie de la nouvelle génération de musiciens. Ils sont influencés par les Italiens. L'importation du madrigal [une composition vocale qui cherche à traduire les inflexions,(les accents), d'un poème] va peu à peu modifier la "Chanson française".

La littérature

La littérature de la Renaissance comprend les humanistes comme Budé et Calvin, qui sont aussi des éducateurs, des écrivains comme Rabelais, de Navarre et Montaigne et des poètes comme Ronsard et du Bellay. C'est dire que cette littérature était à la fois très savante et très vivante.

La Pléiade: c'est un mouvement poétique révolutionnaire formé aux environs de 1550 par un petit groupe de sept poètes, dont le plus connu est Ronsard, qui admirent les beaux textes anciens d'art et de poésie; ils désapprouvent de la poésie du Moyen Âge. En effet, jusque là, la langue française était pauvre; il faut donc enrichir son vocabulaire par des emprunts aux langues anciennes et par des créations à partir de mots qui existent déjà. En littérature, il faut refaire la poésie en imitant les grands genres antiques. La comédie et la tragédie, plus nobles et plus dignes, remplaceront la farce et la moralité.[Ronsard et du Bellay font partie de la Pléiade.]
Grâce aux efforts de la Pléiade, il restera un vrai enrichissement du vocabulaire et la réhabilitation de la poésie lyrique dont le XVIIe siècle va profiter. Ils lancent la mode du sonnet [poème de 14 vers] qui est resté en haute estime pendant des siècles.

Calvin [1509-1564]. S'étant lié avec plusieurs partisans de Martin Luther, il embrasse bientôt les principes de la Réforme pour ensuite, vers 1531, se convertir et développer les théories de la Réforme et commence dès 1532 à les propager à Paris.
En 1534, suite à l'affaire des Placards et aux persécutions menées contre les protestants français, il doit fuir la France pour s'exiler à Bâle où il publie en mars 1536, l'Institution de la religion chrétienne, qui contient l'essentiel de ses idées sur la loi, la foi, la prédication, les sacrements et les rapports entre les chrétiens et l'autorité civile. Cette oeuvre devient le manifeste du protestantisme français, sur le plan religieux, moral et politique.

François Rabelais [1494-1553]. Moine franciscain, puis moine bénédictin, médecin et écrivain. Il est "l'homme de la Renaissance". Il raconte en 5 livres les exploits du géant Gargantua et de son fils Pantagruel. C'est une oeuvre pleine de fantaisie, de satire, de sérieux et de mystère.
Il y a Rabelais le conteur; il a le sens de l'action, du récit captivant et, en même temps, du comique spontané. Il est resté écrivain du Moyen Âge dans sa recherche pour le savoir encyclopédique, pour sa misogynie, son humour parfois grossier et sa vulgarité, mais il est vraiment écrivain de la Renaissance par son amour de la vie, son refus de la sobriété, son aversion des guerres et de toutes formes de tyrannie, politique ou religieuse, de son optimisme et de sa confiance dans la compassion naturelle de l'Homme.
Rabelais le penseur affirme ses convictions sur la stupidité des guerres, les conquérants criminels, les princes peu raisonnables et les moines ignorants.
Rabelais l'humaniste a une immense confiance en l'homme, en l'avenir des sciences, le progrès de la médecine et en un Dieu de vérité.

Joachim du Bellay [1522-1560]. Poète, né d'une famille célèbre mais personnellement sans beaucoup d'argent. Il fait des études de droit.
Dans sa Défense et Illustration de la langue française (1549), il veut encourager les écrivains et les savants à utiliser le français; jusque là, le latin était la langue dont ils se servaient. Après, du Bellay publie un recueil d'une cinquantaine de sonnets, l'Olive. Ces sonnets « à la manière » de Pétrarque, connaissent un grand succès. C'est le premier recueil en français de sonnets amoureux.
En 1558, il publie Les Antiquités de Rome, les Divers Jeux Rustiques et Les Regrets, un recueil de 191 sonnets. Ces écrits sont reconnus en leur temps et participent à la vie intellectuelle parisienne.

Marguerite de Navarre [1492-1549]. - Écrivain et poétesse. Sœur aînée du futur roi de France, François Ier. Proche de son frère sur lequel elle exerce une influence profonde, notamment diplomatique, elle est ouverte aux idées nouvelles et réunit autour d'elle un cercle d'humanistes et d'écrivains. Après le Dialogue en forme de vision nocturne (1525) et des oeuvres théâtrales, elle écrit de nombreux poèmes dont les Chansons spirituelles où elle utilise la structure poétique de chansons profanes en leur substituant des textes religieux. Dès 1542, Marguerite compose l'Heptaméron. Il a pour modèle les dix journées du Décaméron de Boccace. Comme dans le Décaméron, les nouvelles s'inscrivent dans une histoire-cadre. Dix voyageurs sont réunis dans une abbaye, alors qu'un violent orage a coupé toute communication. Pour passer le temps, cette société écoute des histoires "vraies" dans des registres divers. La réussite de cet ouvrage tient au fait qu'il privilégie aussi la conversation, car chaque nouvelle est suivie des commentaires tenus par l'ensemble des auditeurs.

Pierre de Ronsard [1524-1585]. Poète, né d'une famille noble qui était bien considéréeà la cour. Il est destiné à une brillante carrière militaire mais frappé de surdité à 16 ans, il se consacre avec enthousiasme à la poésie. Il a écrit des centaines de poèmes sur l'amour de la vie et la crainte de la mort. Quelques unes de ses oeuvres: les Odes, Le Bocage, Les Amours de Cassandre, Les Amours de Marie, Les Sonnets pour Hélène. - À ces trois dernières, Cassandre, Marie et Hélène, dans des styles différents correspondant à la fois à la période de sa vie et aux caractères de ses muses, Ronsard a offert des sonnets que des générations de lycéens ont appris à réciter. En 1949, André Gide, dans son Anthologie de la Poésie française, lui rend hommage : « Les poètes qui l'entourent ou qui lui succèdent sont, près de lui, froids, incertains, compassés, timorés.». C'est un des plus grands poètes français.

Michel Eyquem de Montaigne [1533-1592]. Écrivain, né d'une famille noble. Les Essais [oeuvre essentielle qui comprend trois livres] sont le fruit d'une riche expérience humaine. Montaigne ne cherche ni les honneurs ni la gloire éternelle, il ne s'occupe ni de politique ni de religion, mais il écrit les expériences de sa vie quotidienne. Il nous fait réfléchir sur la nature humaine en général, parle de son époque et surtout de lui-même sans prétendre tirer des règles universelles. C'est le premier écrivain à dévoiler sa vie intérieure en toutefranchise. C'est un homme extrêmement cultivé d'un humanisme individualiste et souriant.
Ses Essais donnent naissance à un nouveau genre littéraire, l'essai.
Alors que le sujet des cette oeuvre est l'étude de lui-même, les méditations de Montaigne touchent à tout ce qui concerne l'Homme. Montaigne se pose constamment la question: "Que sais-je?" et il examine, décrit, réfléchit, compare et illustre avec des exemples concrets. L'évolution de sa pensée l'a conduit vers une philosophie d'acceptation et il termine son oeuvre sur une note plaisante dans la foi de la bonté de la Nature.
Montaigne n'a jamais essayé de prêcher ou d'enseigner; les Essais sont une puissante leçon sur la tolérance et la compréhension de la nature humaine.

Conclusion: la Renaissance n'est pas une époque de progrès général. Comme toutes les époques, elle est marquée par la tyrannie, les guerres et parfois la misère. La Renaissance est plutôt un renouveau culturel, au lieu d'un âge d'or.

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