L'Entreprise
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  • 5. Evolution de l'entreprise

    La page 42 de votre matériel imprimé vous indique de quelles façon l'entreprise peut évoluer. Voici quelques explications sur le vocabulaire (les chiffres revoient aux chiffres à droite de la page 42) :

    Si l'entreprise se porte mal et qu'elle ne peut plus payer ses créanciers, c'est la faillite, appelée aussi le dépôt de bilan. En effet, en cas de faillite, l'entreprise doit déposer son bilan au tribunal de commerce qui décide si elle doit mettre fin à son activité (1 = dissolution de son activité) et liquider son patrimoine (2 = liquidation du patrimoine). Un représentant des créanciers de l'entreprise est désigné comme liquidateur : c'est lui qui vend ce qui reste de l'entreprise, le produit de cette vente servant à payer les dettes de l'entreprise ainsi que les salaires et les frais de justice.

    Ceci dit, une entreprise qui fait faillite peut également être rachetée par une autre entreprise qui va redresser les finances de l'entreprise en faillite : c'est l'absorption ou l'acquisition (3).

    Si l'entreprise se porte bien, une multitude de scénarios se présente. L'entreprise peut volontairement se vendre à une autre entreprise : c'est encore un cas d'acquisition où une entreprise est absorbée ou acquise par une autre entreprise (3).

    Elle peut également décider d'augmenter son capital (4 = augmentation du capital) en émettant des actions sur le marché boursier (voir le chapitre sur la Bourse pour plus de détails à ce sujet). Une première émission d'actions comporte toujours un risque car l'entreprise ne sait pas si les actionnaires répondront favorablement à son appel. L'intérêt majeur est que l'entreprise de doit pas rembourser les actions émises.

    L'entreprise peut également grandir en utilisant ses propres ressources et en procédant à l'autofinancement (4). Une entreprise s'autofinance lorsqu'elle réinvestit ses propres bénéfices dans sa société.

    La fusion (5) d'entreprise a lieu lorsqu'une entreprise s'associe à une autre entreprise pour donner naissance à une nouvelle entreprise.

    La prise de participation (6) se produit lorsque l'entreprise rachète un part minoritaire (c'est-à-dire moins de 50% du capital) d'une autre société.

    La filialisation (7) est la création d'une filiale : l'entreprise crée une autre société dont elle est propriétaire à plus de 50% du capital.

    La prise de contrôle (8) arrive lorsque l'entreprise rachète la totalité (100%) ou une part majoritaire (plus de 50%) d'une autre société.

    Un groupe (9), parfois appéle un trust ou un conglomérat, peut regrouper des entreprises fabriquant des produits diversifiés et dont les réseaux de production et de distribution sont indépendants. Au centre de groupe, il peut y avoir une société holding, c'est-à-dire une société qui s'occupe exclusivement de la gestion financière et de la direction stratégique du groupe (lire la petite note au bas de la page 42).

    Aujourd'hui, en France, il n'y a plus que deux constructeurs automobiles : Renault et Peugeot (Peugeot a absorbé Citroën en 1974). Les constructeurs automobiles General Motors et Ford représentent le quart des ventes mondiales. L'industrie des détergents est dominée par trois groupes au niveau mondial : Colgate, Procter&Gamble, et Unilever. Les trois grands groupes de l'alimentaire sont Philip Morris, Unilever et Nestlé.

    Pourquoi ce phénomène de concentration des entreprises ?

    Cette concentration correspond à la nécéssité pour les entreprises de maximiser leurs profits ou leurs parts de marché. Le regroupement de moyens techniques et financiers de deux ou plusieurs entreprises permet d'accroître la production et de limiter les coûts (par des économies d'échelle). En se regroupant, les entreprises bénéficient de plus de moyens à consacrer à la recherche et au développement de nouveaux produits, et à la politique commerciale (par exemple, pour créer de nouvelles marques pour couvrir autant que possible les besoins du marché). Cette stratégie rend également l'accès au marché plus difficile pour un éventuel concurrent.

    La sous-traitance (13) permet à l'entreprise de déléguer une partie de ses activités à un sous-traitant extérieur. La sous-traitance est très courante dans l'industrie automobile, la construction mécanique et l'industrie textile. Elle est aussi fréquente dans les services pour le gardiennage (les services de sécurité des entreprises) ou le nettoyage.

    Note : Vous pouvez laisser tomber ce qui concerne la scission (10), l'entente (11) et le consortium (12) à la page 42.