FR382G: Question particulière du dix-huitième siècle:

Professeur S. Woodward
swoodwar@uwo.ca
tel: (519) 661-2111 ext. 81330
office UC313

1. Descriptif:

Préalable: FR290

Ce cours offre une introduction à divers aspects culturels du dix-huitième siècle, dont l'interaction entre les sciences et les arts, la peinture et la littérature, et aux nouveautés du roman, du journal, de l'autobiographie qui ont influencé les siècles suivants, jusqu'au nôtre.

Le siècle peut être caractérisé par un changement dans l'équilibre économique et par une lutte de pouvoir de la bourgeoisie contre l'aristocratie, entraînant un changement de sensibilité qui a donné forme à de nouveaux genres, comme le drame ou la comédie sérieuse, ou encore à des tragédies "à l'anglaise" ou inspirées de la Bible. L'esprit général du dix-huitième siècle bourgeois est que l'individu ne compte pas véritablement en soi, mais dans sa fonction sociale et familiale, en vue de l'intérêt des générations futures. Par exemple chez Voltaire, le vieillard qui plante un arbre et que des jeunes gens interrogent, étant donné que ce vieillard mourra bien avant que l'arbre ne porte ses fruits. Le vieillard travaillait pour l'humanité future. C'est le siècle qui cherche à réformer les lois et a moderniser le commerce, l'industrie et l'Etat. Les droits de l'homme sont discutés, ainsi que les vaccins, l'allaitement maternel, l'éducation, et en fin de siècle une nouvelle constitution. L'Encyclopédie est un projet reprenant la Cyclopaedia de Chambers, mais pour y inclure le détail des découvertes technologiques et scientifiques, et l'état présent du savoir à partager librement avec l'humanité.

 

2. Introduction et objectifs du cours:

Comprendre l'objet littéraire; appliquer vos capacités analytiques et votre réflexion à vous même, et au monde qui vos entoure; faire l'expérience de l'altérité et comprendre le poids de l'histoire et son incidence sur l'état socioculturel dont vous héritez, et les valeurs que vous pouvez choisir. Apprendre à évaluer l'art comme une activité exposant les valeurs et les priorités d'un état de société et comme une activité définissante pour les émetteurs et récepteurs de ce mode de communication.

A. Que faisons-nous en littérature?

L'objet littéraire (livre, texte) n'est pas détaché des innovations du moment, de ce qui vient précédemment (la tradition adoptée, rejetée ou modifiée), ni du cours de la vie de l'auteur, pris dans un ensemble culturel-historique, politique, géographique, linguistique, etc...Les littérature nationales sont perméables aux littératures étrangères, aux autres arts, et aux préoccupations ambiantes. Nous interprétons un texte, c'est à dire que chaque individu utilise sa personne, la somme de ses expériences vécues ou rapportées, sa perception, ses règles culturelles, bref, la somme totale de ses connaissances et de sa sensibilité, pour apprécier, évaluer un texte littéraire. La sensibilité est plus difficile à évaluer qu'une connaissance, bien qu'elle soit en partie cognitive [cognitive=de la connaissance, comme 2+2=4).  Jean-Jacques Rousseau se cherche un lecteur qui sache percevoir la vérité et Kayser supposait que le roman Werther, de Goethe, exigeait un lecteur à l'âme sensible: "Qui ne peut lire ainsi, le livre n'est pas fait pour lui" (Cité par Kayser dans Poétique du récit, p. 68).

Dans La Nausée, de Sartre, l'Autodidacte pose la question: "Personne ne croit plus ce que le dix-huitème siècle tenait pour vrai. Pourquoi voudrait-on que nous prissions encore plaisir aux œuvres qu'il tenait pour belles?" (p. 158, Gallimard, 1938). Vous pourrez y répondre vous-même.

B. "Ce livre n'est pas fait pour lui." Est-ce que ce livre est fait pour moi?

Puisque vous ne savez pas tout ce que l'auteur sait, et sans doute vivez-vous dans un autre pays, ou dans une autre ville du même pays, et puis vous savez peu de chose ou autre chose, le livre est plus ou moins facile d'accès [plus ou moins facile pour vous à comprendre]. Umberto Eco le reconnaît: "La compétence du destinataire n'est pas nécessairement celle de l'émetteur"  (Lector in Fabula, p. 64). Sans doute n'est-elle jamais précisément la même. Certains en ont conclu que n'importe quelle lecture est donc plus ou moins fausse, et par une logique rapide que toute lecture est donc également juste. Ceci est pratiquement un sophisme [voir les mots "sophistes" et "sophisme" dans une encyclopédie ou sur l'internet].  Ce raisonnement est séduisant car il économise beaucoup de travail, et l'effort d'aller vers une personne autre que vous-même. La littérature est bien faite pour que vous vous affirmiez ou pour que vous partiez à la découverte de vous même par réaction à une matière externe (c'est à dire ici, le texte littéraire). Mais personne ne s'attend à rester verrouillé en soi en lisant un roman (c'est à dire, par définition, l'histoire de la vie d'un personnage qui n'est pas soi-même).

Il intervient, de la part des lecteurs, une "activité coopérative qui amène le destinataire à tirer du texte ce que le texte ne dit pas mais qu'il présuppose,  promet, implique ou implicite." (Umberto Eco, Lector in fabula 5). Non seulement vous devez savoir lire dans la langue et au niveau de compétence requise y compris dans votre propre langue "maternelle" ou d'usage). Lorsque vous devenez une personne expérimentée dans l'usage de la lecture, vous voyez que le texte est programmé. Il anticipe votre réaction et vous informe de façon à ce que vous fassiez un certain nombre de prédictions et de déductions et de choix. Si un personnage part de Londres à Amsterdam, et vous le trouvez à Toronto, vous attendez une explication ou vous fabriquez une explication pour cette anomalie de parcours:  il s'agit d'un flash back, ou l'avion a été détourné, ou bien il y a eu un changement de plan, le voyageur s'est trompé d'avion, etc... Les réactions anticipées des lecteurs ne sont pas simplement des corrélats-l'inspecteur décroche le téléphone car quelqu'un l'appelle, et le téléphone sera raccroché, et il faut savoir ce qu'est un téléphone. Un système de valeurs vous est donné pour bien comprendre le texte, y compris si l'histoire n'est pas "réaliste" mais "gothique" ou "magique" ou de science fiction. Il existe souvent une programmation  de vos émotions guidées par les commentaires du personnage qui raconte l'histoire ou par votre capacité `a vous identifier au héros ou à tel ou tel personnage. Cette partie là est sans doute la plus imprévisible. Par exemple, François Truffaut explique qu'il s'identifie toujours aux personnages faibles, même s'ils sont mauvais, par rapport à un personnage fort, même s'il est bon; il se suppose déviant de la norme du public, qui "s'identifie à lui en mieux, mais le public ne pourra pas s'identifier à lui en moins bien." Ceci est sans doute généralement valide moins une pléthore de contre exemples, y compris avec des genres qui provoquent l'aliénation des lecteurs telle la satire.

Un texte peut d'ailleurs échouer dans ses buts, s'il s'adresse à un public qui se trouve dans l'impossibilité de partager ses valeurs: il suffit d'imaginer un Chrétien convaincu, lisant l'histoire du Christ du point de vue des Romains, ou les plus beaux Westerns optimistes pour lesquels chaque implantation d'une nouvelle famille de cowboys et de fermiers est un bien car il s'agit de la créer la nation américaine, vu dans la perspective d'un village d'Amérindiens qui est réduit à la famine par cette joyeuse arrivée décimant leur nation-et pour ajouter l'insulte à l'injure, ils se voient représenter par des acteurs européens outrageusement maquillés et dans des rôles toujours négatifs.  Les lecteurs post-modernes tendent à accepter (à internalise) côte à côte, ou dans un enchevêtrement parfois imprévisible des valeurs étrangères ou antithétiques. C'est ainsi qu'en cas extrême et peut-être commun, une femme peut adhérer à une fiction qui la dénigre, à des coutumes qui la mutilent, ou une victime agréer avec le bourreau qui la détruit. C'est à dire que tous les textes peuvent réussir à manipuler les lecteurs au-delà de toute attente. Après tout, nous sommes tous surprenament coopératifs dans l'opération de communiquer.

Il est possible alors que tous les textes soient faits pour vous parce que vous vous identifiez à tous les héros positifs, à toutes les héroïnes admirables.  Peut-être êtes-vous réaliste ou moins idéaliste, et vous préférez les héros qui ressemblent à une personne commune plutôt qu'exceptionnelle. Peut-être êtes-vous désenchanté et vous préférez les héros cyniques. Ceci influencera votre geste d'adoption ou de rejet envers l'objet littéraire [le livre que vous lisez].

     Avec un esprit certain de provocation, Naomi Schor demandait à une audience de spécialistes zoliens [ceux qui travaillent souvent sur les œuvres d'Emile Zola], pourquoi une personne du vingt-et-unième siècle, vivant depuis toujours à New York, s'intéresserait à la spécificité des quartiers parisiens du dix-neuvième siècle. La compétence d'une New Yorkaise lui permettrait-elle de comprendre Nana en aucune manière? Et pourquoi devrait-elle s'y intéresser ni même chercher à devenir compétente en la matière?

C. L'expérience commune. De la sympathie à l'antipathie, ou savoir "lire" les autres personnes.

Une Nantaise ou une Marseillaise, aussi française soit-elle, ne connaît peut-être rien de plus qu'une Neuf Châleloise ou une New Yorkaise quant à l'historique des quartiers parisiens de Zola, ou la vie d'un petit Grenoblois tel Julien Saurel (dans Le Rouge et le Noir, de Sthendal). Mais elles auront toutes une idée du développement d'un quartier parce qu'elles sont des citadines (elles habitent des villes). Une villageoise (qui habite dans une ferme plus ou moins isolée) devra extrapoler [déduire] en utilisant son expérience ou sa connaissance de l'évolution des villages ou des petits bourgs environnants, qui ont dû s'élargir ou péricliter, gagner ou perdre de leur influence ou de leur richesse dans le temps. La compétence de ces lectrices lisant Zola est élargie par rapport au monde et approfondie par un ancrage historique, gagnant une expérience qui survit dans certains modes de comportements et de valeurs qui les affectent aujourd'hui. Elles devraient finir par se sentir connectée les unes aux autres et par rapport à toutes les villes, pas seulement à Paris, au dix-neuvième siècle. Une lectrice parisienne comprendra que l'appartement dans lequel elle habite est exigu et ses mauvais murs sont en plâtre, parce qu'il s'agit d'un appartement de bonne du dix-neuvième siècle. Elle peut se sentir connectée à ces femmes du passé dont elle partage les lieux et donc, certains gestes obligés à cause de la configuration de l'espace. L'identification peut se faire avec un personnage qui n'est pas de son âge ni de son sexe ("Emma Bovary c'est moi" disait Gustave Flaubert à propos d'un personnage féminin qu'il a créé), ou avec un personnage qui est un animal (Buck, qui est un chien dans un roman de Jack London).

     Ce qui perd son cours (sa capacité d'échange) le plus, au point de devenir obsolète, n'est pas nécessairement la description des conditions de vie du passé, ni l'histoire d'une vie qui nous est étrangère, mais une "sensibilité" culturelle. Les tragédies de Voltaire intéressent peu de gens, mais les étudiants d'Amérique du Nord aiment toujours Paul et Virginie, de Bernardin de Saint-Pierre (vérifié personnellement jusqu'à 2005). Il s'agit d'ouvrages du dix-huitième siècle français dans les deux cas.

     Il est sans doute légitime d'attendre un certain degré de proximité à soi dans tout ce qui nous est donné à apprécier, mais il serait fort peu intéressant de ne trouver que ce qui se rapporte à soi. Comme être humain, c'est à dire participant à la société, locale, sociale, et internationale, il faut s'attendre à ce que les gens autour de vous exigent que vous vous intéressiez un peu à eux. Même un bon père de famille, intéressé strictement à sa famille, devient antipathique à ses voisins. Certainement vous ne voterez pas pour lui, avec l'assurance qu'à ses yeux vous avez moins d'importance que la fuite qui affecte sa toiture familiale, et le budget de l'état l'intéresse moins que la pousse des radis de son jardin. Mais vous voudrez tout de même savoir pourquoi après avoir fait le tour du monde, Candide (personnage d'un petit conte philosophique de Voltaire) finit par vivre en famille et conclut qu'"il faut cultiver son jardin" avec sous entendu, qu'il ne faut pas s'occuper du monde mais de soi.

     Si s'occuper strictement de soi-même est une vertu, nous préférons néanmoins les enfants émus par un conte de fée ou par un chien des 101 Dalmatiens, et qui encourage de la voix celui qui court pour échaper aux "méchants." Cet enfant qui exerce un sentiment de sympathie et de protection pour une autre "personne" est vital. Et sans doute serions nous très inquiets pour l'enfant qui s'identifiant à d'autres personnages, joue à attraper des chiens pour en faire un manteau de fourrure, à la Cruella De Ville. Si vous vous intéressez moins aux 101 Dalmatiens quand vous avez vingt-trois ans, c'est que sans doute vos exigences et vos connaissances se sont développées avec le temps. Les romances et les histoire de succès professionnels vous concernent plus peut-être. Ou bien vous êtes plus curieux et vous voulez savoir comment fabriquer un dessin animé, ou un film épique.  En vieillissant, vous vous intéresserez sans doute à d'autres genres. Peut-être quitterez-vous la fiction pour bâtir votre communauté ou votre nation. Parfois la fiction est un moyen de le faire. Lorsque Toni Morrison obtient le prix Nobel et se voit baptiser "auteur national" elle a contribué et contribue à la constitution de l'identité nationale, quand bien même ce ne serait que plus de gens la lisent et partagent ainsi un "texte" intersubjectif commun—tout le monde a fait l'expérience du même livre.

D. Quel est le bénéfice pour vous? Objectifs pédagogiques: Peser, penser, analyser (en marge de la philosophie); auto-découverte (en marge de la psychanalyse); vous connecter à un morceau d'histoire de l'humanité par l'un de ses plus beaux objets artistiques (la littérature).

Vous allez exercer votre plus haut niveau de compétence linguistique dans un effort de compréhension globale. Vous allez utiliser vos facultés de comparaison, d'analyse et de synthèse dans un effort d'évaluation de ce que vous lisez, et par contre coup, de vous même. Vous vous mesurerez à vos compagnons de classe pendant la participation orale, et dans vos communications électroniques, et vous pourrez peser quel type de contribution vous offrez. Le professeur cherche à donner un feed back orienté vers les pôles d'intérêt que vous poursuivez, et à vous proposer d'autres avenues de réflexion. Vos travaux écrits sont commentés et un corrigé vous est donné, souvent sous la forme de la copie du meilleur travail de la classe. Il est donc probable que votre vision du monde sera modifié par votre pratique de la littérature, et donc vous pouvez vous attendre à avoir exécuté un certain travail sur vous-même. Vous aurez essentiellement changé.

     Un certain contexte historique et la tradition culturelle française est ici l'objet externe de votre analyse. Vous pourrez observer comment la forme littéraire expose cet ancrage historique. Le dix-huitième siècle français influence toujours très fortement le type de société dans lequel nous vivons à présent. C'est pourquoi il nous est toujours accessible. Vous percevrez peut-être des contradictions dans les valeurs qui vous gouvernent et des constantes dans vos émotions. Il faudrait aussi voir dans la racine de nos fondements, si nous adhérons toujours aux principes qui gouvernent nos comportements et nos choix de société. 

     Peut-être serez-vous curieux de l'usage des mots en littérature et de leur capacité d'évocation. Il est possible que vous vous intéressiez à la position réservée au lecteur dans l'appareil linguistique particulier qu'offre le texte littéraire. C'est alors la narratologie, la théorie de la réception, la structure particulière de certains genres, d'ouvrages exceptionnels ou pionniers qui vous intriguent. Le rapport de chacun à la littérature est divers. Il assume un aspect plus ou moins scientifique et plus ou moins personnel. Les auteurs ont une langue personnelle et des sujets récurrents. Pour quelques lecteurs, dont les auteurs, la littérature est une passion ou une quête. Peut-être en serez-vous. Ce cours cherche à ouvrir l'étude de l'objet littéraire par rapport à l'art visuel, afin de montrer que le moment Impressionniste n'est pas le seul à avoir influencé la littérature (dont l'écrivain Zola). Les Surréalistes ne sont pas les seuls à utiliser le rébus ou le dicton, mêlant l'écriture à l'objet d'art visuel. Cette orientation interdisciplinaire permet de se pencher sur les mécanismes de la communication et leurs implication quand à l'entente (la bonne entente) de l'humanité en général. Car de multiples manières, le dix-huitième siècle a cherché à développer cette entente en formulant les principes d'un projet de paix et de prospérité universelle durable et renouvelable (cf. Les droits de l'homme; la constitution américaine; la constitution française; le portrait psychologique de l'homme et des lois qui le gouvernent).

L'emploi du temps: Nous nous rencontrons le mercredi de sept heures à dix heures du soir en salle 85 du bâtiment University College (UC).

DATE
EN CLASSE
A RENDRE
11 janvier Dangerous Liaisons, partie 1 et présentation du cours  
18 janvier Les liaisons dangereuses et un texte sur le mariage (assigné) Répondre aux questions et faire une question 1%
25 janvier Liaisons Essai 10% , répondre aux questions et poser une question 1%
1 février Prévost, Manon Lescaut Répondre aux questions 1%
8 février Manon Lescaut et un texte sur les lois sociales Dissertation 2% voir Barry Lyndon pour le journal
15 février Marivaux, Le Jeu de l'amour et du hasard Dissertation 10%
22 février Le Jeu de l'amour et du hasard Répondre aux questions, et poser une question 2%
8 mars Rousseau, Discours sur l'inégalité et autres textes Explication de texte 2% , voir Napoléon d'Abel Gance et répondre aux questions 1%
15 mars Explication de texte 15% Lecture de tableaux  
22 mars; Lecture de tableaux Rendre le journal 10%
29 mars Lecture de tableau 5%  
5 avril Révisions  
12 avril Révisions  

13-30 avril, période d'examen final 40%

 

Votre travail:

Participation: 10%= 5% participation où vous répondez aux questions de cours qui vous sont assignées, vous formulez vos propres questions, vous rendez la dissertation, l'explication de texte, et la lecture de tableau (la présence est obligatoire donc vous ne recevez pas de points pour la présence, mais par contre vous perdez des points de participation pour votre absence à raison de 10% par absence ou retard de plus de vingt minutes, et la pluspart des questions sont assignées personnellement donc vous devez avoir fait vos lectures et vu les films à l'avance. Vous pouvez soumettre vos réponses au préalable électroniquement; 5% discussion : électronique 2.5% et en classe 2.5%.

Jusqu'au 29 mars;

Voir le détail de votre travail de participation

Journal: 10% vous discutez vos notes de cours et vous consignez les réflexions que vous causent vos lectures et les questions qui vous sont assignées ou discutées par vos camarades de classe. Du le 22 mars;
Essai 10% (Choix de sujet). Du le 25 janvier;
Dissertation 10% (Choix de sujets). Du le 15 février;
Explication de texte en classe (15%). Fait le 15 mars; en classe
Explication d'image en classe (5%). Fait le 29 mars; en classe

Examen final 40% comprend un essai 50% ou une dissertation 50%,
et une explication de texte 50%,

 

 

 

 

Le journal: le but du journal est de réfléchir à ce que vous apprenez sur votre manière d'écrire et de comprendre la littérature.

Exemple désirable: J'ai du mal à comprendre ce qui guide la Marquise de Merteuil. Pour quelles raisons décide-t-elle d'être destructrice? Elle est détestable, comme une personne vraiment dévouée au mal. Aujourd'hui il me semble que je vois deux types de jugements possibles sur une question donnée (L'action de Merteuil): une réaction immédiate, émotionnelle ou provenant de mon environnement (ma famille, ma communauté), et une réaction raisonnée, pesant le pour et le contre des choses dans une perspective aussi large que possible. Le problème est de concilier les deux: mon émotion initiale est peut-être indéfendable à mes propres yeux, après examen. Cependant, si mon raisonnement ne s'accorde pas à mon émotion, c'est peut-être parce que mon pouvoir de raison est encore trop faible et donc très rudimentaire et faux, alors que mon émotion est juste (C'était une idée de Rousseau).
Et puis un autre problème est de quelle "largeur" exactement est-ce que j'accepte cette "perspective aussi large que possible."
Je n'aime pas le jeu de Glen Close à la fin de Dangerous Liaisons (le film avec Malkovich). Il me semble hors de propos par rapport à un personnage comme la marquise qui se voue au self contrôle. Je pense que c'est une intrusion mal venue de son rôle précédent qui a constitué sa réputation d'actrice mondialement connue avec Fatal Attraction.

Exemple indésirable: Je suis fatigué(e); j'ai mal à la tête; j'ai faim; etc..J'aime ce roman. Je n'aime pas ce roman. Ce livre est trop difficile. Je ne comprends pas. Il fait froid et presque nuit. Qui veut sortir par un temps pareil? Je n'aime pas Glen Close. J'aime Malkovich. Je ne sais pas ce que je dois faire pour la prochaine fois.

Car ce sont des réactions floues et purement négatives, parfois trop personnelles, pas des réflexions constructives. Il s'agit de votre état contingent, de votre confort et de votre humeur de la journée qui ne contribuent pas du tout à votre croissance personnelle et intellectuelle. Vous pouvez aimer ou détester le roman SI VOUS EXPLIQUEZ EN DÉTAIL ce qui vous plait et déplait et pourquoi, c'est-à-dire si votre amour ou rejet du roman vous permet d'apprendre quelque chose sur vous-même. Si vous ne comprenez pas quelque chose, cernez de façon aussi précise que possible ce qui vous déroute, et posez votre question à toute la classe par électronique, avant notre rencontre de la semaine. Si c'est une question de vocabulaire, consultez votre dictionnaire, Le Petit Robert, ou le Larousse, ou le dictionnaire du Département de Français, salle 138UC, et à la bibliothèque de King's = PC 2625 .R6D5 1990. Si vous vous sentez vraiment dépassé(e) par le vocabulaire, cherchez une traduction anglaise avec l'aide de votre instructeur. Si vous ne savez pas ce qui est attendu de vous consultez votre emploi du temps, votre travail et ce site.

L'essai: Travaillez autant que possible à l'avance. Lorsque vous avez votre version finale, attendez un jour et relisez-le pour une dernière modification. N'oubliez pas qu'un tuteur vous est accessible gratuitement pour vous aider dans la correction de votre expression linguistique, en salle 138, bâtiment University College. Il faut cependant prendre rendez-vous. Consultez 661-2163 pour la modalité à suivre.

La forme de l'essai est la plus libre qui soit. Recommandation: Vous saisissez une idée donnée que vous poursuivez dans tous ses développements logiques.

Exemple: Montaigne, un philosophe de la Renaissance française a écrit: "Que philosopher c'est apprendre à mourir"

Introduction: Rassembler des informations sur Montaigne (maire et écrivain, vivant en retrait de sa femme et de ses enfants pour écrire), sur la Renaissance française (imitation de la Renaissance italienne, donnant une importance à l'humanité et à la somme des connaissances humaines, lorsque précédemment l'attitude générale était d'admettre le piteux état de la condition humaine dont le seul salut possible serait dans une vie accée sur la religion et ayant pour but la mort et la réunion potentielle avec la divinité).  Définir le travail comme activité  différente des autres; définir l'apprentissage (apprendre); définir "mourir" dans la perspective de travailler et apprendre. //Ou bien définir "mourir" et  ensuite le travail et l'apprentissage dans la perspective de l'activité de mourir// ou bien définir l'activité d'apprendre par rapport à celle de travailler et de mourir. (dix lignes environ)

Développement: peut être partiel et partial, peut connaître quelques disconnections (signalées au moins par un nouveau paragraphe). (une page ou 250 mots environ)

Conclusion (qui n'est pas forcément complète, ni décisive): Vous pouvez terminer sur une nouvelle question qui provient de votre discussion. Vous pouvez faire un choix plus ou moins arbitraire, c'est à dire émotionnel, à condition de l'amener avec art [cette condition est très difficile à remplir: cf. les notes de classe]. (dix lignes environ)

Le travail doit faire une page et demie à deux pages (400-550 mots) mais chaque phrase doit compter.

◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊ ◊

Exemple d'introduction d'essai-Exercice:
Sujet: A partir des Liaisons dangereuses, faites une réflexion sur l'amour.

Exemple d'introduction indésirable:
Il ne faut pas faire du tort à quelqu'un parce que vous risquez de recevoir le même traitement que vous avez affligé à quelqu'un. La Marquise a fait du tort à Valmont, et Valmont lui a fait du tort aussi. Elle a ruiné la réputation et la vie de Valmont et il a ruiné sa réputation et sa vie aussi. Il est mortellement blessé dans un duel auquel il ne peut pas échapper, mais avant de mourir, il force la Marquise à s'échapper aussi. Qui fait du mal récolte du mal. Qui fait du tort aux autres peut être détruit. Valmont meurt dans un duel et la marquise doit s'exiler de France et laisser toutes ses possessions, comme si elle était morte à la société. Elle est donc morte métaphoriquement aussi. C'est un duel et ils se sont tués l'un et l'autre.

Ce qui est à éviter au maximum, ce sont les répétitions simples qui remplissent un paragraphe de la même idée surtout s'il s'agit d'un lieu commun. Il n'y a pas de promesse de développement. Votre texte piétine. Si le reste suit en stationnaire, vous obtenez un F, car tout votre travail est une amplification d'un proverbe moderne anglais "What goes around comes around." Cette idée n'est pas fausse, mais elle reste tout à fait insuffisante. recommandation [tip]: Si vous vous mettez à utiliser des phrases symétriques en répétant les mêmes mots, il y a de fortes chances pour que vous soyez sur la mauvaise voie.

Exemple désirable: La Marquise s'est révoltée contre les hommes qui se comportent généralement outrageusement et impunément vis-à-vis des femmes. Ayant personnellement senti leur injustice et son impuissance, elle a trouvé des moyens de vengeance, qui ont dégénéré en un désir de contrôle impératif ne tolérant point la moindre contrariété. Valmont se rend compte tardivement qu'il a été un pion dans le jeu de la Marquise. Au moment où ses désirs sont contrariés, il commence tout juste à comprendre l'étendue de l'injure qu' il a commise à l'endroit de Cécile Volange et de la Présidente, et aussi limité soit-il, il est encore tout à fait capable de détruire Merteuil comme l'indique la conclusion du roman. L'amour entre homme et femme a une grande capacité à se dénaturer en duel dangereux et inégal, car la société semble plus sévère contre les femmes. Madame Volange, la Présidente et la Marquise ont trois stratégies distinctes pour en neutraliser les dangers.

 

Pour résumer: L'essai a une forme plus libre que la dissertation. Vous proposez une question que vous développez. La question est développée et il n'y a pas de réponse arrêtée mais l'affinement de la question et les autres questions que votre question originale provoque, c'est-à-dire les a-priori auxquels tiennent votre question ou les implications qu'elle projette. Peut-être tranchez-vous finalement par un choix.

 

Pour plus d'information: Vous pouvez vous initier à l'étude de l'essai et son développement dans Encyclopaedia of the Essay, à la bibliothèque Weldon dans les étagères de référence au rez-de-chaussée [ground floor]: PN6141.E53 1997, ou bien consulter cet ouvrage électroniquement à travers le site de Weldon à uwo.

 

 

Dissertation: Ressemble à l'essai, mais a une forme plus rigide. Un sujet vous est donné sous la forme d'une question ou d'une citation. Vous évaluez et redéfinissez la question ou la citation, afin qu'elles prennent un sens.

De ces trois formes nous recommandons b et c, car a peut glisser accidentellement dans l'essai et manquer de rigueur:

a-On vous propose une longue citation. Vous faites l'explication de texte de la citation dans le paragraphe d'introduction et ayant dégagé son sens, vous traitez la question que la citation renferme telle que vous l'avez définie. Vous l'amplifiez et vous la développez en y apportant la matière que suggère le sujet que vous venez de dégager.

b-On vous propose un jugement généralement avec le nom de l'auteur. Vous le contextualisez de votre mieux. Vous allez peser le pour et le contre, conclure; ou bien abonder dans le sens du jugement, inclure les plus fortes objections en conclusion pour les renverser.

c-On vous pose une question. Vous redéfinissez la question dans le contexte de vos études, et dans l'optique qui vous convient le mieux. Vous allez développez la question en y apportant une/des réponse(s).

Exemple-Exercice: Brunetière pensait que Marivaux "pesait des oeufs de mouches dans des toiles d'araignées." Sans doute préférait-il l'envol ou le Spleen Romantique a la casuistique éthique de Marivaux. Mais alors, ce dernier n'avait pas l'amertume anéantissante de Pascal ni de Bossuet.

1. Vous abondez dans ce sens, cherchant à donner raison à la citation ou bien à répondre à la question telle que vous l'avez redéfinie. Cela demande que vous cherchiez le Romantisme, le Spleen Romantique, Marivaux, Brunetière, Pascal et Bossuet dans une encyclopédie.

2. Vous réfutez ce sens, cherchant à organiser toutes les objections que soulèvent les présupposés de la question (la rendant trop programmatique et trop étroite) ou les spécificités du contexte de la citation qui pourraient rendre cette citation fausse ou peut raisonnable, ou trop spécifique, ou au contraire trop générale.

3. Vous concluez, probablement de façon décisive, c'est-à-dire en prenant parti avec justification. Ceci est une conclusion fermée. Peut-être qu'il est impossible de conclure de façon décisive tant qu'une autre question, que vous formulez, n'est pas résolue. Ceci est une conclusion ouverte. Vous pouvez faire une conclusion composite. Fermée puis ouverte.

Autre sujet possible: A propos du roman de Laclos, c'est l'amour qui semble être la liaison dangereuse entre homme et femme, car il a une grande capacité à se dénaturer en duel dangereux et inégal.

1. Vous abondez dans ce sens, cherchant à donner raison à la citation ou bien à répondre à la question telle que vous l'avez redéfinie. Cela demande par exemple que vous cherchiez les diverses conceptions de l'amour dans la tradition du roman qui émerge au dix-huitième siècle, celle de l'amour au sens catholique, des informations sur l'abbé et sur ce qu'il a écrit d'autre. Ne donnez pas le résultat de vos recherches, car il s'agirait de vos notes de recherches, et non pas d'une dissertation. Donner un simple extrait encyclopédique de la vie et de l'œuvre de Prévost vous donne un D ou pire, car la tentation de copier ou de traduire des phrases complètes peut vous mener rrapidement au plagiat. Il faut sélectionner ce qui va servir à votre discussion de l'amour comme liaison néfaste parmi ces informations.

2. Vous réfutez ce sens, cherchant à organiser toutes les objections que soulèvent les présupposés de la question (la rendant trop programmatique et trop étroite) ou les spécificités du contexte de la citation qui pourraient rendre cette citation fausse ou peut raisonnable, ou trop spécifique, ou au contraire trop générale. L'amour comme valeur positive, sacrée, rédemption? Le manque d'amour ou l'absence d'amour dans les Liaisons? etc...

3. Vous concluez, probablement de façon décisive, c'est à dire en prenant parti avec justification. Ceci est une conclusion fermée. Peut-être qu'il est impossible de conclure de façon décisive tant qu'une autre question, que vous formulez, n'est pas résolue. Ceci est une conclusion ouverte. Vous pouvez faire une conclusion composite. Fermée puis ouverte.

L'explication de texte:

Cet exercice ressemble à celui qui d'un fragment du squelette d'un dinosaure reconstituerait tout le squelette, les muscles, les nerfs, le système lymphatique, le mouvement, le mode nutritif de cette bête. Il repose sur l'idée qu'un texte est un tout homogène interdépendant comme un organisme.

Examen microscopique relatif uniquement au passage concerné:

Vous examinez la langue: sa syntaxe (l'ordre des mots, la longueur et la complexité des phrases, et la façon dont ces phrases sont liées, jointes, disjointes), ses temps (que conclure d'un texte au futur? Au conditionnel? Au passé composé?...), verbes (d'état, d'action, réfléchis, absents). Quels noms, articles, adjectifs sont utilisés. Que dénotent-ils? Quelles sont les connotations?  Quel registre de langue est utilisé (langue littéraire, style familier, dialogue...)

Vous examinez la structure: la progression du passage.  Y en a-t-il une?

Le texte est-il un argument? Quels en sont les mouvements? S'agit-il d'une exposition? Quelle est son orientation?

Y a-t-il une description? Que/qui reflète-t-elle?

Est-ce un dialogue? Quelle en est la dynamique?

Qui parle? Que connaît l'instance de narration? Le lecteur en sait-il plus? Etes-vous le lecteur implicite ou explicite? Ni l'un ni l'autre (par exemple vous lisez une lettre qui ne s'adresse pas à vous et qui ne vous a pas été donnée à lire)?

Quelle est la position des lecteurs? Change-t-elle?

Le texte s'adresse-t-il à votre imagination, à votre éthique, à vos émotions, à votre jugement rationnel?

Etes-vous dans un texte réaliste, ou bien dans un monde ouvertement factice ou fantaisiste (un conte), ou philosophique, ou pédagogique, ou une combinaison, ou une alternance?

Y a-t-il référence au monde physique? Aux sensations, perceptions, ou bien au monde subjectif, de la pensée, ou psychologique et du comportement?

Y a-t-il un schéma répétitif [a pattern] en aucune manière? Est-ce un schéma conscient de l'auteur ou un schéma inconscient de l'auteur? Comment se fait-il que vous le recevez?

Projection macroscopique:

-Le vocabulaire vous rapporte-t-il à une sociologie à une date donnée? Ce texte appartient à quel siècle, ou à quelle année?

-Le thème se rapporte à l'époque Louis XIV, Louis XV, Louis XVI, La Révolution (1789-1793), Napoléon I?

-Le sujet, quel est-il? Apparemment? Réellement?

-Connaissez-vous un auteur qui pourrait avoir signé ou inspiré  ce texte?

-Connaissez-vous un auteur auquel ce texte semble répondre, ou fait allusion?

-Ce texte fait-il référence directe ou indirecte à d'autres textes? À des personnes, des gens qui ont réellement existé? Quel type de personnes? A des dieux, du présent ou de l'antiquité.

Dans un texte du dix-huitième siècle, prêtez attention aux descriptions de paysage:
style anglais [anarchie calculée, dite naturelle],
style français [géométrique de domination et contrôle de la nature dont les forces sont apprivoisées pour servir l'humanité (exemple: un cheval attelé, ou monté par un cavalier expérimenté)],
terreur [Les volcans, les déserts (c'est à dire les endroits où il n'y a pas de population humaine)],
mélancolie [les ruines, le vestiges de grandeurs périmées, la perte d'un ami, d'un parent, de toute une part de la société qui a péri sur l'échaffaud, ou d'un état de société disparu (salons, arts et spectacles, manières et us et coutumes de l'aristocratie, lois disparues....)].

Au ton: le Spleen anglais [provoquant le dégoût et le désir d'exil ou de révolution, ou le suicide], l'exhortation à l'action et l'universalité de l'être et de ses espérances [Révolution ou conquête napoléonienne];  le raisonnement qui doit permettre une vision plus claire, plus objective de problèmes à résoudre, et qui doit réduire ou brider l'aveuglement des passions  [dix-septième siècle discours rationnel, scientifique, mécanique, et discours religieux],  la prise en compte des passions, de leurs courbes, et de la culture locale qui influencent nécessairement la raison et qui sont la raison des lois [Montesquieu et les philosophes des lumières], à la passion ou à la vérité du cœur comme seule vie (Rousseau), à la mémoire des chers disparus comme message perdu dans le désert ou relatif à une communauté exclusive d' "âmes sensibles" [essentiellement aristocratique].

Cherchez la perspective politique: conservatrice, révolutionnaire, aristocratique? Attention, la perspective aristocratique peut devenir révolutionnaire, et considérez que le savetier peut être conservateur et prôner le fait que chacun doit rester à sa place aussi inconfortable soit-elle.  Attention, les révolutionnaires qui travaillaient en théorie pour pour les faibles et pour le peuple ont effectivement amoindri le droit des travailleuses et les droits des femmes au point de vue des lois, car ils ont mis en application les valeurs des membres e la société qui étaient effectivement plus nombreux et plus influents, à savoir les bourgeois dont les mœurs étaient en accord soit avec un protectorat de leur commerce, soit avec une religion Catholique fondamentaliste (pas de divorce, la femme est fille d'Eve et donc coupable, fausse, incapable de responsabilités, toujours mineure,  les pauvres doivent accepter leur condition car leur souffrance est expiatoire....).

Vous trouverez un exemple d'expliication de texte dans:

Woodward, Servanne, "Tragédie d'arrière cuisine dans Combray," Essays in French Literature 26 (November 1989): 63-70;
-----, "Un tableau du Ventre de Paris," L'Ecole des lettres numéro spécial Zola et le Naturalisme 6 (15 décembre 1989): 43-50.

Lecture de tableau:
(Ressemble beaucoup a l'explication de texte)

1. Décrivez le tableau avec des mots de la façon la plus précise possible, comme si vous deviez expliquer ce que vous voyez à quelqu'un qui est au téléphone et qui doit le schématiser.

2. Chercher la hiérarchie du message: Qu'est-ce qui est en premier plan (foreground)? Plus grand? Plus coloré? plus clair? Au centre? Quelle est la structure géométrique du tableau? Quelle est la relation spatiale et l'orientation des objets, les uns par rapport aux autres? Donc l'importance relative des objets les uns par rapport aux autres? Par exemple qui regarde qui et comment? Par exemple, qui est assis ou debout et qu'est-ce que cela signifie?

3. Quelle est la symbolique des couleurs? (Probablement selon les valeurs Chrétiennes ou Grecques)
noir-blanc: la lutte du bien et du mal
bleu ciel: divinité-Paradis
bleu un peu plus foncé, le voile de la vierge Marie ou de sa mère
rouge: couleur hiérarchique du Cardinal (pouvoir temporel du divin)
rouge plus doré: richesses temporelles (ambiguïté car le calice peut être vu comme objet de luxe et donc d'ubris) ou divines -- feu purificateur ou richesse de l'or comme imputrescible, l'un des attributs de l'é(E)ternel.
noir: couleur de renonciation, d'austérité, de mort au monde contingent comme pour les moines et les nonnes—parfois blanc ou gris ou brun (noir plus rouge=feu d'enfer ou de la tentation)
Couleurs de la royauté= pourpre: c'est une couleur très chère obtenue en broyant des coquillages.

4. Quel est le niveau socio-économique des personnages?
Signes de richesse vestimentaire: Velours, moire, satin, dentelle, rubans.
Cherchez aussi les objets d'import, les animaux et objets exotiques (singes, perroquets), les objets technologiques, tels les bas, les boussoles, etc...tous les objets de l'Encyclopédie de D'alembert et Diderot http:
S'agit-il de paysans? De serviteurs? De bourgeois? De nobles? De professionnels?

5. Par conséquent, quel est le genre de ce tableau?

Tableau "de genre": objets quotidiens, portraits, fleurs, oiseaux, nourriture, serviteurs, famille bourgeoise (portraits individuels ou de famille)

Tableau "historique": Tableaux représentant les leaders politiques (Rois, aristocrates amiraux, ministres, ambassadeurs...) ou les moments historiques (rencontre des députés, Napoléon au col du Mont Cenis quand il fait passer ses troupes en Italie, la mort de Marat, etc... Et les tableaux métaphoriques de personnes en costumes Grecs (La Paix ramenant l'Abondance)

Exercice: Expliquez un des tableaux présentés ci-contre: Celui de Chardin (au milieu) vous renvoie à une clé de correction

David: Napoléon dans Notre Dame de Paris, la Cathédrale où tous les rois de France ont été couronnés par le Pape.

Chardin: Le Bénédicité (Saying Grace)

Greuze: L'épousée de village (The Country Bride)

 


Liste de Textes et Documents

Pour Chardin

http://www.ibiblio.org/wm/paint/auth/chardin

http://www.artchive.com/artchive/C/chardin/ray.jpg.html

Peintres: Chardin et David
http://hillerin.club.fr/beauxarts.htm

Extraits du Devin du village, opéra de Jean-Jacques Rousseau:
http://hillerin.club.fr/cadreautressites.htm

Voltaire, L'éducation des filles (1761) [choix d'un époux basé sur la raison= pas de mariage arrangé ni éducation de couvent, c.a.d mariage bourgeois]; Mme de Charrière, Le Noble (1762) [sur le ridicule d'un mariage basé sur l'ancienneté de la noblesse= recherche d'un époux aimable et plaisant]; Abbé Prévost Manon Lescaut (1728) [tragédie romanesque-pré-romantique sur un amour qui connaît une impossibilité];
http://hillerin.club.fr/index.html http://hillerin.club.fr/index.html

Marivaux, Le Jeu de l'amour et du hasard, Prévost, Manon Lescaut, et Laclos, Les Liaisons dangereuses (1782) [cynisme réaliste à propos de la force et la faiblesse relative exponentielle des passions sur le mode "édifiant"] Le site a aussi un dictionnaire
http://abu.cnam.fr

http://andromeda.rutgers.edu/~jlynch/18th
pour trouver Les Liaisons dangereuses, sélection de Littérature, nom d'auteur a la lettre L, pour Laclos

 

Les événements des sociétés s'intéressant au dix-huitième siècle sont accessibles sur des sites comprenant SECDHS ou CSECS ou ASECS ou Société Dix-huitème siècle et Société Marivaux.

Exemples de questions d'examen:

Essais:

************************

Romantisme anglais et français (en marge de la révolution):
Selon Gilles Deleuze, qui reprend Paul Rosenberg dans Le romantisme anglais (Larousse),  ce mouvement de sensibilité se traduisait en art par le désir de "saisir l'intolérable ou l'insupportable, l'empire de la misère, et par là devenir visionnaire, faire de la vision pure un moyen de connaissance et d'action "(L'Image-Temps 29). Comment cette veine romantique peut -elle s'appliquer à Flora Tristan.

Le "retour" à la nature:
Initié par Rousseau, puis par Bernardin de Saint-Pierre, un mouvement de retrait dans la nature est la seule issue des héros romantiques.  Comment le roman Manon Lescaut se rapporte-t-il à ce mouvement?

Dissertations:

***********************


Diderot analyse les modifications personnelles qui affectent les interlocuteurs d'un dialogue. Le Neveu de Rameau nous servira d'exemple, avec quelques compléments d'information sur des textes courts, tels « Réflexion sur ma robe de chambre. »  Marivaux révèle dans ses journaux, la façon dont la parole n'est que le bout de l'iceberg dans une deuxième conversation dont les mots ne sont jamais dits, mais se laissent entendre très clairement pour qui sait écouter.   L'engrenage tragique de la parole sera considérée chez les tragédiens, et dans les mémoires de madame le peintre Vigée-Lebrun, où ce qui est retenu de la conversation, c'est l'épigramme, ou la phrase définissante qui altère la personne.

Commentez: Le dix-huitième siècle a été décrit comme valorisant la pensée de système. Selon vos lectures du semestre, est-ce bien le cas?
*système: gr. Sustéma-- assemblage, composition. Ensemble organisé d'éléments intellectuels. Ensemble conçu par l'esprit (à titre d'hypothèse, de croyance) d'objets de pensée unis par une loi. Théorie.
*Théorie: "science de la contemplation", theórein, "observer". Ensemble d'idées, de concepts abstraits, plus ou moins organisés, appliqué à un domaine particulier. Voir Spéculation: conception, doctrine, opinion, système, thèse.
"Mon bon ami, toute théorie est sèche" (Nerval, trad. Goethe)
(Définitions tirées du Petit Robert).

 

PLAGIAT: Reportez-vous aux règles de l'université. Oublier de citer ses sources ou bien traduire et paraphraser ne sont pas des pratiques recevables ni des justifications recevables. Consultez http://www.uwo.ca/ombuds/cheating.html

Back to Top